L’examen en séance du projet de budget 2026 a démarré le vendredi 24 octobre à l’Assemblée nationale. Au cours des premiers débats, en commission, le Rassemblement national (RN) a tenté de détricoter la fiscalité écologique, en demandant notamment la suppression de l’Office français de la biodiversité et de l’Agence bio. Mais sans succès. La quasi-totalité de ses amendements a été rejetée (heureusement).
À l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi finances (PLF) de 2026 a démarré en séance le vendredi 24 octobre. Il promet d’être houleux, avec les nombreux amendements introduits par les oppositions pour extraire certaines mesures. Il y a déjà eu des débats animés en commission, notamment en matière environnementale.
Le RN s’est attaqué à bon nombre de mesures du budget 2026
En effet, les discussions ont démarré en commission des finances le lundi 20 octobre. Sans surprise, certains partis, au nom de la souveraineté économique et agricole, ont tenté de détricoter la fiscalité écologique. C’est le cas du Rassemblement national (RN), qui s’est attaqué à plusieurs mesures clés, en vain heureusement.
Le parti d’extrême droite a notamment proposé de supprimer l’Office français de la biodiversité (OFB). Selon lui, cette entité incarne « une dérive bureaucratique et punitive de la politique écologique qui harcèle les agriculteurs par des contrôles absurdes et humiliants ». Cet amendement a été rejeté et jugé irrecevable par la commission des finances. Premier raté.
Le RN a déposé plusieurs amendements au budget 2026 pour réduire les incitations fiscales favorables à l’écologie
Le RN a ensuite poussé pour supprimer l’Agence bio, et pour ponctionner 8,8 millions d’euros sur le programme de structuration des filières biologiques, afin de les réallouer en partie à l’Ifremer pour la surveillance de la ressource halieutique, en lien avec l’installation de parcs éoliens en mer.
Aussi, la formation de Marine Le Pen a déposé plusieurs amendements visant à réduire les incitations fiscales favorables à l’écologie. Elle considère ces aides financières comme les outils d’« une écologie fiscale punitive ». Mais l’hémicycle a encore rejeté ses plans, notamment la suppression des mesures de verdissement de la fiscalité sur les véhicules et l’augmentation du malus sur les voitures thermiques.
Le RN a échoué à empêcher la création d’une taxe de 2 euros sur les colis de faible valeur importés d’un pays hors UE
Par ailleurs, les députés du RN s’en sont pris aux principales mesures d’incitation au recyclage et au réemploi, en essayant de sauter la hausse des impôts sur l’incinération des déchets. En outre, ils ont tenté d’empêcher la création d’une taxe de 2 euros sur les colis de faible valeur importés d’un pays hors UE. Au niveau des énergies, le RN a proposé de supprimer les avantages fiscaux dont bénéficient les éoliennes. Échec à nouveau.
En revanche, le parti d’extrême droite a réussi à faire voter en commission la suppression de la taxe sur les emballages et bouteilles plastiques, se posant ainsi en défenseurs des géants du e-commerce (Amazon, Shein, etc.). Notons que le PLF est l’un des volets du budget avec le projet de loi de la Sécurité sociale (PLFSS). Ces deux textes doivent être adoptés d’ici la mi-décembre pour éviter un budget par ordonnances.