Starmania 2020 : que doit-on attendre de cette nouvelle version ?

C’est officiel. Dès aujourd’hui vous pouvez vous procurer des places pour le spectacle très attendu « Starmania version 2020 » qui se produira à partir du mois d’octobre 2020 sur la scène de la Seine Musicale à Boulogne. 

Version 2020 : des noms rassurants

À l’origine du projet, c’est presque naturellement que l’on retrouve le fils de France Gall et de Michel Berger, Raphaël Hamburger. La mise en scène sera confiée à Thomas Jolly et cette nouvelle version va être réactualisée par Luc Plamandon, son cocréateur historique avec Berger. Des noms plutôt rassurants, comme une promesse que le spectacle ne sera pas dénaturé. Seulement voilà, à quoi peut-on s’attendre avec ce nouvel opus, près de 40 ans après sa création ? 

Vers une version plus « light » ?

La serveuse automate Marie-Jeanne, Ziggy le disquaire androgyne ou même Zéro janvier, l’homme d’affaires politicien sont des noms qui résonnent encore dans la tête de toute une génération de Français et les voilà prêts à reprendre du service. Quelques questions se posent tout de même : Luc Plamandon et son équipe vont-ils changer les traits de caractère des personnages ? Les paroles de certaines chansons de Starmania, parfois osées comme dans Les adieux d’un Sex-Symbol « J’ai peur de devenir folle, toutes les nuits, j’rêve qu’on m’viole » sont-elles amenées à disparaître ? Avec la résonance des mouvements comme « Meetoo » on peut clairement se poser la question. 

Des thèmes toujours d’actualité

La force de Starmania, c’est d’avoir réussi à faire en 1979 un Opéra-Rock dont les thèmes sont aujourd’hui plus que d’actualité. L’histoire d’origine montre une société prétendument parfaite, mais qui n’apporte finalement le bonheur ni aux privilégiés (« Le Blues du Businessman »), ni aux déshérités (« Le Monde est Stone »). Les sujets évoqués se retrouvent bel et bien dans notre société actuelle : l’écologie, le terrorisme ou encore la quête d’identité. On peut donc se demander si, comme le dit Plamandon, ils ont réellement besoin d’être réactualisés.

Des rôles forts à endosser

D’autres versions avaient déjà vu le jour, en 1993 et en 2001, à Paris et à l’étranger. En 2004, une version symphonique s’était également produite sur la scène du Palais des Congrès avec la présence de l’Orchestre national de France et de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Mais aucune n’avait réellement réussi à raviver la flamme des années 1980. 

Affaire à suivre dès le mois d’octobre 2020. Et d’ici là, on souhaite d’ores et déjà bon courage aux futurs artistes qui incarneront les personnages symboliques de toute une génération. Pas évidemment de reprendre « SOS d’un terrien en détresse » après Daniel Balavoine…