Tremblement de terre aux Oscars grâce au film de Bong Joon-ho, Parasite 

En 92 ans d’existence, l’Académie américaine du cinéma n’avait jamais décerné l’Oscar du meilleur film à une oeuvre non anglophone. Dimanche 9 février 2020, le cycle est rompu grâce au film de Bong Joon-ho, Parasite, qui remporte l’Oscar du meilleur film international. 

Parasite devant les grands favoris

Joker et 1917 étaient les grands favoris de cette soirée toujours aussi attendue. C’est pourtant le film coréen Parasite qui a raflé la mise et ainsi ouvert un chapitre inédit de l’histoire des Oscars. Palme d’or à Cannes, Parasite est le troisième film à cumuler les deux prix, avec Le Poison de Billy Wilder (1946) et Marty de Delbert Mann. 

Dans la même soirée, Parasite a également remporté le trophée du meilleur film international (ex-Oscar du meilleur film étranger). Un double prix auquel s’ajoutent ceux de meilleur réalisateur et meilleur scénario. Grosse déception donc pour 1917 qui ne repart qu’avec trois Oscars techniques. Idem pour le film de Quentin Tarantino, Once Upon A Time… in Hollywood qui ne décroche que deux statuettes (sur les dix possibles), dont celle de meilleur second rôle pour Brad Pitt. Martin Scorsese et son Irishman repartent eux… bredouille. 

Un quadruplé inégalé signe d’une politique d’élargissement

Le film de Bong Joon-ho reste donc la star de la soirée avec un quadruplé inégalé. Modeste, le réalisateur coréen a touché toute l’assemblée lors de sa montée sur scène. Il n’a cessé de rendre hommage à ses pairs et rivaux de la cérémonie : « Martin, j’ai tellement étudié vos films à l’école. Je ne pensais pas remporter l’Oscar. Merci Quentin d’avoir toujours cité mes films. Sam et Todd Phillips, je vais couper la statuette pour la partager avec vous. Je vais vraiment boire jusqu’au petit matin. ». 

L’Académie des Oscars peut alors se targuer d’avoir réussi sa politique d’élargissement. En effet, depuis 2016 et la polémique #Oscarssowhite, elle met un point d’honneur à coopter de nombreux professionnels du cinéma du monde entier : asiatiques, européens, sud-américains. 39% de ces nouveaux venus ne sont donc pas américains.

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