Maisons Closes à Paris : que sont-elles devenues ? 

Depuis la loi Marthe Richard du 13 avril 1946 imposant la fermeture de tous les lieux de prostitution en France, les maisons closes parisiennes ont été obligées de fermer leurs portes définitivement. Celles qui faisaient pourtant partie du quotidien des Parisiens ont donc été obligées de se trouver une deuxième jeunesse.

C’est en 1946 qu’est promulguée la loi Marthe Richard, du nom de l’ancienne prostituée qui a déposé le projet. La plupart des 200 maisons closes que comptait la capitale ont donc été obligées de fermer leur porte. La majorité de ces anciens lieux de plaisir ont été revendus à des particuliers et il n’existe presque plus aucun signe de leur passé sulfureux. Les mobiliers et décorations intérieures ont quant à eux été vendus aux enchères, dans les années 1950. 

Si certains établissements n’ont plus rien à voir…

C’est ce que l’on constate lorsqu’on arrive au 12 rue Chabanais, dans le 2e arrondissement de Paris. Désormais entourée de nombreux restaurants traditionnels japonais, les fameux ramens, cette adresse n’a plus rien d’une maison close ! Pourtant, Le Chabanais a été de 1878 à 1946 l’un des établissements les plus emblématiques de la capitale. Le Prince Édouard VII, Salvador Dali et même Guy de Maupassant y avaient leurs habitudes. 

Direction ensuite le 1er arrondissement de Paris, au 6 rue des Moulins où se trouvait La Fleur Blanche, l’autre grande maison de passe du centre de Paris. Si ce nom vous dit quelque chose, le peintre Toulouse-Lautrec y est certainement pour quelque chose. L’artiste l’a dépeint à de nombreuses reprises dans ses œuvres comme dans son Salon de la rue des Moulins (1894). 

Salon de la rue des Moulins – Toulouse Lautrec

D’autres n’ont rien perdu de leur superbe !

Certaines adresses subsistent encore malgré tout, à l’image de la maison close Aux Belles Poules, située au 32 rue Blondel, toujours dans le 2e arrondissement de Paris. Avec ses sublimes fresques et mosaïques, l’établissement reçoit aujourd’hui des réceptions et évènements privés qui permettent aux plus chanceux de replonger dans l’atmosphère sulfureuse des Années folles. 

C’est dans le 9e arrondissement de Paris qu’on trouve finalement la maison close qui possède le plus de vestiges visibles. Située au 9 rue de Navarin, Chez Christiane était un lieu spécialisé dans le sadomasochisme qui a conservé sa façade néo-gothique : fenêtres en ogives, apparence typiquement médiévale… facile d’imaginer les salles de « torture » qui pouvaient s’y trouver à l’époque.

 

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