Le Disgusting Food Museum va vous surprendre !

Le Disgusting Food Museum fait une halte à Nantes jusqu’au 3 novembre 2019. Un moyen de se laisser surprendre les papilles, d’une façon bien insolite !

A force de se laisser guider vers les meilleures adresses gustatives, on en oublierait presque l’insolite de certains mets culinaires !

Or, à moins de quatre heures en voiture, et moins de trois heures en train, de Paris il est possible de « déguster », du moins visuellement, des petits plats pour le moins improbables, mais surtout… dégoûtants !

Dans le cadre des Tables de Nantes, le Disgusting Food Museum, basé à Malmö en Suède, pose ses 80 plats jugés les plus répugnants au monde, en France.

Parmi les quelques pièces exposées vous pourrez trouver du requin moisi (le hakarl islandais), un cochon d’Inde rôti (le cuy péruvien), des testicules de taureaux, le fromage infesté de mouches (le casa marzu sarde) ou encore le fruit qui pue (le durian thaïlandais). Sobrement appelé le « le vin au souriceaux », cette mixture d’origine chinoise est en fait un alcool de riz dans lequel macère des dizaines de bébés souris mortes. Un met, qui dans notre imaginaire culinaire se rapproche davantage à de la taxidermie mais qui permettrait, selon les chinois qui le consomme, de réduire les maladies liées au foie.

Un panel de saveurs auquel nos papilles ne sont certes pas habituées dans nos contrées occidentales, mais qui vaut le détour, simplement par curiosité et ouverture d’esprit.

Déjouer nos habitudes culinaires

L’objectif de ce musée, qui passe pour la première fois dans notre pays réputé pour être d’un raffinement culinaire unique, est de questionner le visiteur. La dimension culturelle liée à l’alimentation et les habitudes des uns par rapport à celles des autres est ici totalement remise en question. Installée jusqu’au 3 novembre 2019, cette exposition gratuite unique en son genre, permet au visiteur de toucher, sentir ou encore goûter (pour 3 euros) certains des mets proposés. « L’expo vise à interroger la notion de dégoût. On s’aperçoit que la frontière entre le délicieux et le dégoûtant est très fine. Et surtout qu’elle est culturelle », explique Samuel West, psychologue et fondateur de ce musée itinérant, qui compte déjà plus de 40 000 visiteurs depuis l’ouverture de ce dernier, il y a un an.

Car oui, assez logiquement, ce qui est bon pour l’un peut être immangeable pour l’autre, et réciproquement.

Le sens moral remis en cause

Finalement, lors de cette exposition, c’est peut être le sens moral qui est le plus chamboulé. Si en France, certains plats culturels consommés comme les escargots ou le fois gras font pleinement partie des menus de « haute gamme », le visiteur peut facilement remettre en question son comportement alimentaire face aux vidéos montrant le cheminement des oies jusqu’à nos assiettes pendant les fêtes de Noël.

« Il y a des choses à raconter dans toutes les cultures. Le steak tartare, que l’on a sélectionné dans l’exposition, ne pose pas de problème en France, alors qu’en Asie, manger de la viande crue est vu comme carrément dégoûtant. », explique Andreas Ahrens.

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