Une maison de campagne au cœur de Paris vendue aux enchères

C’était sans doute l’enchère la plus attendue de ce mois de janvier 2020. Une véritable maison de campagne était en effet proposée : trois corps de bâtiments (dont un petit immeuble), pour une superficie de 1 600 m2, avec un jardin de 2 000 m2. Petit détail qui a son importance : cette propriété se trouve en plein centre de Paris, dans le très cossu 7ème arrondissement… Mise à prix 6 millions d’euros, elle a été vendue, en quinze minutes, pour la coquette somme de 35,1 millions d’euros…

La campagne en pleine cœur de Paris ? C’est ce que proposais la vente aux enchères de ce jeudi 23 janvier 2020, au tribunal de grande instance de Paris (XVIIe). Les agences immobilières avaient communiqué sur un bien d’exception, unique, rare. Et, pour une fois, il ne s’agissait pas de pure communication.

Un paradis de verdure au plein centre du 7ème arrondissement

En effet, la propriété située au 12 rue Odinot, dans le 7ème arrondissement, est, selon l’annonce légale rédigée par l’avocat chargé de l’affaire, « un ensemble immobilier comprenant trois corps de bâtiment d’une superficie totale de 1 592 mètres carrés édifiés sur un terrain cadastré de 2 032 mètres carrés ».

Les photos de cette maison à rénover sont impressionnantes : on se croirait vraiment dans un petit village, cerné par la verdure. Difficile de croire que ce havre de paix est situé dans un des arrondissements les plus prisés de Paris.

Dès lors, l’affluence était nombreuse, lors de la très attendue vente aux enchères. La mise à prix était fixée à 6 millions d’euros. En quelques minutes, les enchères flambent. Les avocats présents se renvoient la balle, et très vite, le prix atteint les 28 millions d’euros ! Presque cinq fois le montant de départ…

Une fin d’enchère digne d’un film pour la maison de campagne à Paris

A partir de ce moment-là, la situation se calme. Les enchères ne montent plus que par tranches de 100 000 euros. Plus lentement. Au coup par coup. Il faut cinq minutes pour dépasser les 30 millions.

La fin de l’enchère est digne d’un film. Sur une dernière offre à 31,3 millions, personne ne relance pendant une minute (il faut une minute trente pour valider une enchère). Jusqu’à ce qu’un avocat lance, d’un coup, un sonore « 35 millions ». Tout le monde pense que l’enchère est, cette fois, bouclée. Mais un autre, qui n’avait encore pas parlé, lance un « 35,1 millions ». Le silence se fait. Pendant une minute trente, tout le monde pense qu’un nouveau rebondissement aura lieu. Mais non. L’enchère s’arrête là.

Reste à savoir, désormais, ce que l’acheteur va faire de cette propriété. Le bien est protégée par un plan de sauvegarde et mise en valeur (PSMV). « Le futur propriétaire ne pourra pas faire n’importe quoi. En clair, on souhaite qu’il remette en état l’existant », pointe Jean-Guy Collignon, président de l’Association pour la sauvegarde du site de la rue Oudinot, qui craint tout de même un projet immobilier d’importance…

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