Alerte : la parisine pourrait disparaître !

Connaissez-vous la parisine ? C’est la police d’écriture conçue en 1996 spécifiquement pour le métro parisien.  Mise au point par le créateur typographique français Jean-François Porcher, cette police de caractère est désormais emblématique de la capitale. Mais elle pourrait disparaître et sur le net, certains se mobilisent pour sa sauvegarde.

Au milieu des années 90, dans le cadre d’une réorganisation et d’une harmonisation des réseaux de transports en région parisienne, la RATP demande au créateur français Jean-François Porcher de mettre sur pied une nouvelle police d’écriture, la parisine.

Une typographie unique, qui doit permettre une meilleure lisibilité pour les usagers que celle utilisée jusqu’à présent, la police Helvetica : des chiffres plus visibles, des lettres aux formes plus ouvertes, mieux proportionnées et plus marquées… Autant de minuscules détails qui doivent permettre de lire le nom des stations facilement, de loin ou en mouvement, et qui soit sans ambiguïtés pour les touristes étrangers dont l’alphabet latin ne serait pas utilisé dans leurs langues maternelles.

Une police d’écriture reconnue pour sa qualité, puisqu’elle a dépassé les frontières hexagonales : la parisine est désormais utilisée dans le métro d’Alger et même dans le Métro d’Osaka, au Japon.

Mais la nouvelle signalétique progressivement mise en place par Île-de-France mobilité exclue cette police d’écriture si particulière, qui était devenue indissociable de notre quotidien dans les rues de la capitale. Un retour des polices Helvetica, voire Arial, contre lequel se mobilise désormais le collectif « Paris-in », bien décidé à sauvegarder la parisine, ce petit charme de réseaux franciliens.

Un détail pour vous, mais pour nous à Métropolitaine, cela veut dire beaucoup. Et au-delà des considérations nostalgiques et sentimentales, cette police typographique a, depuis presque trente ans, fait la démonstration de son efficacité et de son utilité.