Crise post-covid : le Musée Rodin contraint de vendre ses bronzes 

La crise sanitaire liée au covid-19 n’aura décidément pas été de tout repos pour le monde de la culture. Touché de plein fouet, le Musée Rodin à Paris se voit obligé de compenser le manque de visiteurs par des alternatives dont il se serait bien passé. 

Une perte de 3 millions d’euros

Le bilan est lourd. Suite à la pandémie de coronavirus, le Musée Rodin enregistre une perte de 3 millions d’euros. Une somme considérable que l’établissement n’avait pas réellement prévue. Selon le journal Les Échos, le musée compte en moyenne 550 000 visiteurs par an, dont 75% d’étrangers. 

La fermeture des frontières liée au covid-19 a fait drastiquement chuter la fréquentation du musée et donc ses revenus. Comme l’explique Catherine Chevillot, la directrice de l’établissement : « Avant la crise sanitaire, tous nos voyants étaient au vert. Nous espérions dégager un bénéfice de 1,4 million cette année, ce sera une perte de 3 millions sur un budget de 11 ». 

Trouver d’autres sources de financement

Sans subvention aucune, le musée doit donc trouver des manières de s’autofinancer pour compenser ses pertes. Billetterie, privatisation d’espaces… il se voit également dans l’obligation de vendre ses bronzes. 

Deux oeuvres sont déjà parties pour la somme de 4,4 millions d’euros : « Nous n’avons plus d’autres solutions que de puiser dans nos réserves. Jusqu’en 2014, nous avions créé un fonds de placement qui nous rapportait. Mais depuis que ce type de fonds est interdit aux établissements publics, cette source de recettes s’est tarie pour nous. Un paradoxe alors que nous ne recevons aucune subvention ! La question devait être réexaminée, mais avec le remaniement ministériel, cela va être retardé ». Pour soutenir ce beau musée parisien, n’hésitez pas à aller y faire un tour ce week-end puisque le musée rouvre officiellement ses portes ce 7 juillet !