Frottez mesdames, c’est bon pour la santé

2h30 de ménage quotidien pourrait réduire le risque de cancer du sein de 6%. Cette conclusion menée par une étude auprès de 257 805 femmes a déclenché une réaction de publication en chaîne… et l’ire des féministes, et des autres.

Et oui, il paraîtrait que 2h30 à 6h de ménage par jour – entendons le vrai ménage, à base de serpillère et de balai, pas d’aspirateurs – réduiraient fortement les risques de cancer du sein. C’est en tous cas ce que scandent en chœur un certain nombre de torchons suite à la publication de cette étude…qu’ils ont probablement lue en diagonale.

Toute remarque tendant à dénoncer le caractère excessif, si ce n’est psychopathique, des 2h30 de ménage par jour (et 6 heures, n’en parlons pas) mise à part, il est facile de comprendre après lecture plus attentive de l’étude que les journaux ont confondu l’activité ménagère avec l’activité sportive comme facteur expliquant la réduction des risques cancérigènes.

D’ailleurs si on lit un peu plus en détail l’étude en question, on réalise qu’il n’est pas impératif de procéder au dépoussiérage des étagères ou au décrassage du carrelage pour « éloigner les risques du cancer ».  Il faut tout simplement de pratiquer une activité physique régulière.

Finalement, ce n’est pas tant l’étude en elle-même qui provoque notre irritation, mais la propension des média à s’emparer à la première occasion d’un sujet susceptible de conforter leur complaisance machiste, en faisant preuve par la même occasion d’un manque total de professionnalisme.

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