Nana, une publicité qui fait polémique

La nouvelle campagne de publicité de Nana fait débat. Jugée « géniale » par les uns, « inadmissible » par les autres, elle ouvre en tout cas la voie à une émancipation nouvelle de la femme d’aujourd’hui !

« Viva la vulva ! » C’est le slogan de cette publicité télévisuelle de la marque de protections hygiéniques et de produits d’hygiène intime pour femmes.

La célébration des vagins

Le spot publicitaire représente le sexe de la femme comme une pêche ouverte, un coquillage, des portes monnaies en tissus ouverts ou encore des petits cupcakes. On y voit aussi une serviette périodique tachée de rouge et non de bleu comme c’est souvent le cas. Plus osé encore, on peut aussi y voir une jeune femme, un miroir à la main, regarder son entre jambe, sans honte. Une publicité fraîche et moderne, féministe et engagée, où la femme et son sexe sont représentés sans honte.

« Nous pensons que chaque vulve est unique, et que les différences doivent être célébrées. Des poils pubiens à la taille des lèvres, nous voulons que vous soyez fières de ce que vous avez. Après tout, la honte et la gêne vis-à-vis de cette petite (mais incroyable) partie de notre corps peuvent avoir un impact très négatif sur la confiance en soi », explique Nana sur son site internet.

« Inadmissible »

Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui se réjouissent du message féministe que Nana véhicule. Beaucoup de tabous y sont en effet brisés. Mais la mise en scène n’a pas fait l’unanimité. Beaucoup d’internautes ont en effet exprimé leur indignation face à ce spot jugé « inadmissible ». Entre « écœurement » et « manque de respect pour le corps des femmes », 12 000 personnes ont signé la pétition lancée sur Change.org pour la faire retirer des écrans. Essentiellement des femmes, d’ailleurs…

Car parmi les réactions négatives il y a des conservateurs, mais aussi des féministes qui estiment que Nana monétise le corps des femmes et ne fait guère plus que surfer sur une vague pro-féministe. Près de 1 000 plaintes ont été transmise au CSA pour faire retirer cette publicité du petit écran. A titre de comparaison, en 2018, plus de 40 000 signalements avaient été faits pour un épisode de l’émission « Touche pas à mon poste », jugé sexiste et homophobe.

Une nouvelle ère ?

Cette campagne Nana n’est pas la première à ébranler les consciences. En 2018, la marque avait été la première en France, à présenter un liquide rouge sur une serviette hygiénique, ce qui n’avais pas manqué déjà, de faire débat.

Par ailleurs, l’enseigne Naturalia, appartenant au groupe Monoprix, a dernièrement installé des affiches vantant leurs protections hygiéniques 100% bio : « On ne met pas de glyphosate dans nos abricots. Ce n’est pas pour en mettre dans le vôtre ». Un slogan marketing qui n’avait pas fait l’unanimité non plus..